La star Mario Balotelli vient de signer à l’OGC Nice. L’année dernière, Hatem Ben Arfa rejoignait cette « entreprise familiale » de la Ligue 1 avant de décoller, cet été, vers le Paris-Saint-Germain. A l’image de ces footballeurs, rejoindre une PME lorsque l’on est un haut cadre peut donner un coup de fouet à sa carrière.

Après Ben Arfa en 2014, l’OGC Nice vient de signer un nouveau coup d’éclat avec le recrutement de la superstar italienne Mario Balotelli . Celui que l’on attendrait plutôt du côté d’un poids lourd européen comme Manchester United ou la Juventus Turin rejoint un club au budget bien plus modeste.

Alors, bonne ou mauvaise opération ? Si l’on s’inspire de l’exemple d’Hatem Ben Arfa ( qui joue désormais pour le Paris-Saint-Germain ), « Super Mario » pourrait bien réussir une très belle saison à Nice et se relancer après plusieurs années bien ternes.

Passage concluant pour Ben Arfa dans un « petit club »

Le milieu du football professionnel est comparable au monde des affaires. Dans ce marché, mondialisé et très concurrentiel, on trouve des multinationales (Real Madrid, Chelsea, Bayern Munich…) et des entreprises de type PME (Athletico Bilbao, Southampton, Schalke 04…).

Pour suivre cette analogie, et sans faire ombrage à l’un de mes clubs de coeur, l’OGC Nice est l’archétype de l’entreprise familiale : une structure à taille humaine, qui offre un contexte serein et un management de proximité, où il fait bon évoluer et travailler.

C’est sans nul doute la raison pour laquelle Hatem Ben Arfa a réussi son passage au Gym. Loin de la folie entourant les grosses écuries et de l’engouement des tabloïds, l’ancien « bad boy » a pu s’épanouir auprès d’un staff qui lui faisait confiance et lui a laissé carte blanche pour mettre en avant toutes ses qualités de leader technique.

Nouvelle équipe, nouveau défi

Un ancien cadre de haut niveau, habitué aux grandes entreprises, peut se « reconvertir » dans une entreprise de taille plus petite. Hatem avait besoin de se relancer, après plusieurs mauvaises expériences en France et en Europe. La confiance que lui ont accordée les dirigeants du club rouge et noir lui a redonné l’envie de réussir et de se replacer au centre du collectif.

Ce constat, simple, partait d’une équation tout aussi limpide : Hatem était meilleur avec cette équipe autour de lui, et cette équipe était meilleure avec Hatem autour d’elle. Un rapport gagnant-gagnant, qui montre que l’individualisme (dans le sport comme en entreprise) et l’ego sur-dimensionné sont moins profitables à une carrière qu’un esprit voué au collectif…

Après plusieurs années en poste, la routine peut s’être installée, et le plaisir avoir disparu. Il est parfois profitable de tenter une nouvelle aventure, un nouveau challenge, pour retrouver l’envie de se lever le matin !

Savoir prendre des risques ou sortir de sa zone de confort est un mal profitable qui peut s’avérer gagnant sur le long terme. Cette décision est parfois difficile à prendre pour des raisons légitimes : familiale, financière (Ben Arfa ou Balotelli ont dû faire de fortes concessions sur leurs salaires en rejoignant le sud de la France). Mais, lorsqu’un horizon professionnel semble bien maussade, le jeu peut véritablement en valoir la chandelle !

Un accélérateur de business pour l’entreprise

L’embauche d’un haut cadre ou d’une star du foot comme Balotelli à Nice peut permettre à l’entreprise de booster son business. En effet, ce cadre confirmé sera véritablement motivé et mettra toute son expérience et énergie au profit de la société qui lui aura fait confiance.

Connaissant par ailleurs les contraintes des grandes entreprises (manque de reconnaissance, jeux de pouvoir, problème lors de fusion/acquisition…), l’ambiance plus humaine, voire familiale, d’une petite structure lui permettra de s’épanouir et de donner le meilleur de lui-même. Un challenge autant pour l’employeur que pour l’employé, mais qui peut se transformer en formidable réussite, comme dans l’exemple niçois.

Un intérêt financier certain

La réussite de Ben Arfa à Nice n’a pas seulement profité au joueur. Sa belle saison a également été profitable à son club. Même si l’OGC Nice n’a pas touché d’indemnités lors de son transfert au PSG (le joueur était arrivé libre de tout contrat), les bons résultats de son leader lui ont permis de se qualifier en Coupe d’Europe. Or la Ligue Europa rapporte au bas mot 5 millions d’euros aux équipes qui la disputent. Plutôt une bonne opération pour un club qui disposait d’un budget global de (seulement) 40 millions d’euros !

La venue d’un cadre de haut niveau dans une PME peut ainsi revêtir un véritable intérêt financier. Même si le salaire versé peut-être plus élevé que la grille moyenne de la structure, le ROI peut être très favorable. On ne parle pas alors de dépense, mais d’investissement.

Un modèle pour les plus jeunes

La saison précédente, l’effectif niçois était le plus jeune du championnat avec une moyenne d’âge de 24 ans. Malgré son manque de maturité, ce collectif a brillé, car Hatem leur servait de catalyseur pour jouer dans les meilleures dispositions.

C’est un autre atout que peut apporter la présence d’un cadre senior : servir de modèle/référent auprès des jeunes employés, pour les aider à acquérir de l’expérience. Au contact de ce leader, les jeunes pousses vont grandir et devenir plus performants, au bénéfice de l’entreprise. Le mélange des générations a décidément du bon !

L’exemple de l’OGC Nice et d’Hatem Ben Arfa nous montre qu’une entreprise à taille humaine et qu’un cadre de haut niveau peuvent tous deux tirer bénéfice d’une collaboration intelligente. Afin de placer ce cadre dans les meilleures dispositions, l’entreprise devra lui faire sentir qu’elle a confiance en lui, lui laisser une large autonomie, et lui faire sentir qu’il est important.

2 Comments

  1. Marcellin Kouchokeho Reply

    Je crois que c’est important de penser de la sorte pour avoir de nouvelles motivations et trouver sa voie.

  2. Pingback: Comparatif de la présence digitale de l’AS Monaco et de l’OGC Nice - Fabrice Lamirault

Write A Comment