L’économie numérique a modifié les comportements et bouleversé notre quotidien. De nouveaux défis attendent les dirigeants d’entreprises s’ils veulent réussir à conserver leur leadership.

Deux mots ont transformé l’industrie depuis 20 ans. Le mot « High tech » dans un premier tempsqui a entraîné un nivellement de la technologie vers le haut avec l’essor du E-commerce ou de la musique en MP3. Ensuite le mot « Low cost », qui a tiré les prix vers le bas avec les vols Easyjet ou l’achat de chansons à la carte sur iTunes. Ces deux mots ont bouleversé une économie jusqu’alors en vitesse de croisière.

Etre un bon gestionnaire ne suffit plus

Autrefois, le monde des affaires faisait la part belle aux bons gestionnaires. Les grandes industries étaient pilotées par des dirigeants qui avaient pour objectif de présenter des chiffres en hausse trimestre après trimestre.

Dans ce système, rares étaient les visionnaires qui réussissaient à imposer un nouveau marché. Pas encore rentables et à contre-courant, leurs idées étaient bien souvent sacrifiées sur l’autel du pragmatisme. On disait alors qu’ils avaient eu raison, mais trop tôt…

L’économie numérique a changé les règles du jeu. A l’opposé de l’économie traditionnelle, elle a besoin d’évolutions rapides et disruptives pour se développer. Raison pour laquelle les investisseurs regardent plus le potentiel d’une entreprise de ce secteur que sa rentabilité réelle. Le cas échéant, Twitter ou Amazon auraient disparu bien avant de dégager des bénéfices.

Dans un environnement aussi évolutif, être un bon gestionnaire ne suffit plus pour espérer continuer à conquérir des parts de marché.

En permettant l’ouverture au monde et la libéralisation d’une nouvelle économie plus participative, nous sommes entrés dans l’ère du « Co » : covoiturage, coworking, colocation…

Une nécessaire mais difficile adaptation de l’offre

La révolution numérique a également fait évoluer les comportements et les modes de consommation. En permettant l’ouverture au monde et la libéralisation d’une nouvelle économie plus participative, nous sommes entrés dans l’ère du « Co » : covoiturage, coworking, colocation, travail collaboratif… Ces termes se sont imposés dans notre quotidien et à l’intérieur des entreprises.

Cette économie du partage oblige les acteurs traditionnels (secteur bancaire, hôtellerie, industrie de la musique ou du transport aérien…) a faire évoluer leur offre. Car le consommateur du 21ème siècle n’a plus les mêmes repères ni les mêmes attentes que celui du siècle précédent. Il veut une offre modulable et adaptée à ses propres souhaits, qui sont changeants et difficiles à appréhender.

Des sociétés comme BlaBlaCar ou Airbnb ont parfaitement su saisir l’air du temps et imposer un business model en phase avec les nouvelles attentes du public. Mais le challenge est plus difficile à relever pour des entreprises anciennes dont les structures contraignantes sont un frein à l’agilité.

Les entreprises qui veulent être les leaders de demain ne doivent pas être conduites par des gestionnaires, mais par des visionnaires.

La nécessaire mutation des dirigeants entreprises

Face à ce constat, les entreprises et leurs dirigeants doivent adapter leurs modes de fonctionnement. Il ne faut plus seulement être agile, il faut aussi être habile pour garder le cap dans un monde qui se transforme à chaque nouvelle mise à jour de l’algorithme de Facebook ou de Google.

On ne pilote plus une entreprise en mode automatique comme lors des précédentes décennies. Le monde évolue trop vite. Un virage est à peine négocié qu’il faut déjà anticiper le prochain. Les entreprises qui veulent être les leaders de demain ne doivent pas être conduites par des gestionnaires, mais par des visionnaires. Elon Musk ou Mark Zuckerberg sont deux exemples de cette nouvelle génération de leaders capables de comprendre et d’accompagner des changements profonds de mentalités.

Il est donc impératif pour un chef d’entreprise d’être curieux et d’ouvrir ses yeux sur le monde, de lire, de voyager pour ressentir les nouvelles évolutions et pouvoir les devancer. Le dirigeant du 21ème siècle doit avoir une ouverture d’esprit inédite en étant à l’écoute de ses clients et collaborateurs pour saisir ces nouveaux comportements et attentes.

Dans ce monde en perpétuel mutation, seules les entreprises et les dirigeants qui sauront anticiper l’avenir réussiront à conserver leur leadership. Le challenge est de taille. Et l’enjeu une question de survie.

1 Comment

Write A Comment