La France organise cette année l’Euro 2016. « Son » Euro, celui qu’elle doit gagner, celui de toutes les attentes. Nous saurons dans un mois si l’objectif est atteint. Si le destin nous est favorable, cette victoire marquera aussi la consécration d’un homme-clé, artisan du succès dans l’ombre, le sélectionneur Didier Deschamps.

Je vous invite dans ce billet à analyser son style de management, afin d’en tirer des leçons pour notre vie professionnelle.

 

l’expérience acquise par les précédents succès est un critère majeur pour manager une équipe avec réussite.

1. Les atouts de l’expérience

Durant sa carrière de joueur, Didier Deschamps a réussi à se constituer un des plus beaux palmarès du sport français : champion de France et d’Italie, vainqueur à deux reprises de la Ligue des Champions, champion d’Europe et du monde avec l’équipe de France…. Idem en tant que sélectionneur, fonction qui l’a amené à remporter plusieurs titres majeurs.

Dans l’équipe qu’il dirige aujourd’hui, se trouvent des joueurs talentueux pour la plupart, expérimentés ou non, fortes têtes ou plus discrets. Sa réussite et son expérience lui permettent d’être crédible face à ses joueurs. Conséquence : tous sont attentifs aux conseils de Didier, car ils savent qu’il détient les clés pour leur permettre, à eux aussi, de parvenir au succès.

Cette équipe pourrait ressembler à la vôtre en entreprise. Un kaléidoscope de personnalités plus ou moins fortes, plus ou moins expérimentées, plus ou moins qualifiées, et plus ou moins facile à manager !

L’exemple du sélectionneur national nous montre que l’expérience acquise par les précédents succès est un critère majeur pour manager une équipe avec réussite, et lui permettre d’atteindre ses objectifs.

Pas un management par la peur, mais un management par l’exemple.

2. Imposer naturellement autorité et respect

Son expérience et sa réussite lui permettent également d’imposer naturellement autorité et respect. Et cela n’est pas forcément aisé dans un milieu où les égos sont exacerbés, individualistes, et où l’intérêt personnel l’emporte sur l’intérêt collectif.

Le natif de Bayonne a le même tracé que son ancien compère en équipe de France, Zinedine Zidane. L’ancien numéro 10 des bleus est également parvenu à s’imposer à la tête d’une équipe, le Real Madrid, en dépit des caractères bien trempés qui composent son vestiaire. Je vous invite d’ailleurs à lire cet article sur les clés du succès selon Zidane si vous souhaitez aller plus loin sur ce thème.

Similitude : tous les deux ont réussi à imposer leur autorité sans avoir à utiliser la méthode forte. A l’inverse d’un coach comme José Mourinho, ils n’appliquent pas un management par la peur, mais un management par l’exemple.

Et leur réussite montre que cette méthode est bien plus efficace pour souder une équipe et permettre à chacun d’exprimer pleinement son potentiel.

Rester dans l’ombre si nécessaire, pour mieux permettre aux autres de briller.

3. Faire briller ses hommes

Lorsqu’il était joueur, Didier Deschamps occupait le poste de milieu de terrain. Ce travailleur infatigable récupérait une quantité impressionnante de ballons, qu’il s’appliquait ensuite à distribuer à ses coéquipiers afin de les placer dans les meilleures conditions.

Aujourd’hui sélectionneur, sa méthode reste inchangée : rester dans l’ombre si nécessaire, pour mieux permettre aux autres de briller. En agissant ainsi, il se met pleinement au service du collectif. Et peu importe s’il est éloigné des projecteurs, seul compte la réussite du groupe.

Un exemple d’humilité au service de l’intérêt collectif à méditer par tout manager !

4. Savoir prendre du recul

Durant le premier match de l’Euro contre la Roumanie, notre sélectionneur a pris la décision de sortir Paul Pogba et Antoine Griezmann en cours de jeu. Mettre sur la touche les deux joueurs les plus en vue démontre sa capacité à savoir prendre les bonnes décisions dans les moments les plus difficiles.

A ce moment de la partie, les bleus étaient malmenés. Les roumains avaient égalisés, et les tricolores ne parvenaient pas à prendre le contrôle du jeu.
Sortir ces deux joueurs, les plus à même de faire la différence, était un choix courageux.

Selon les spécialistes, c’est Dimitri Payet qui aurait dû logiquement céder sa place et rejoindre le banc. Didier Deschamps a préféré lui faire confiance, et ce fut la bonne décision.

L’ancien nantais montre ainsi que ses décisions ne sont pas dictées par les émotions, la peur ou le stress. Au contraire, il sait affronter le vent contraire et garder son cap.

Le (superbe) but libérateur de Dimitri Payet inscrit à la 88ème minute montre que c’était la bonne décision pour conduire à la victoire tout un groupe, et au rêve toute une nation. Le sélectionneur a, une nouvelle fois, gagné la partie !

L’exemple de Didier Deschamps nous montre 4 qualités d’un bon manager : tirer profit de son expérience, imposer naturellement son autorité et le respect, faire briller les autres avant soi et savoir prendre du recul pour faire les bonnes choix. 

J’espère sincèrement que l’équipe de France remportera la victoire finale, ce qui confirmera que notre sélectionneur est également l’un des meneurs d’hommes les plus brillants de notre époque.
Rendez-vous le 10 juillet !

3 Comments

    • Fabrice Lamirault Reply

      Merci Christiane 🙂 A bientôt !

  1. Pingback: 7 clés pour réussir un projet international selon Jules Verne - Fabrice Lamirault

Write A Comment