Les évolutions technologiques apparues ces 20 dernières années ont bousculé des modèles économiques pourtant bien établis. Pour survivre, les entreprises doivent faire le choix entre transformation digitale et transition digitale.

Nous vivons une époque fantastique. Jamais peut-être dans l’histoire autant de changements n’avaient eu lieu en si peu de temps. La génération X, dont je fais partie, est née avec la télévision en noir et blanc. Aujourd’hui, nos enfants ont dans la poche des smartphones dont la puissance est mille fois supérieure aux ordinateurs ayant envoyé la mission Apollo sur la lune.

S’il fallait résumer ces 20 dernières années, nous pourrions retenir les 2 mots suivants : Révolution et Disruption.

A l’opposé des révolutions politiques dures qui ont changé le monde lors des précédentes décennies, c’est une révolution douce qui va bouger les lignes et renverser les acquis.

1997-2007 : la révolution (digitale) est en marche

A la fin du 20ème siècle, l’arrivée du World Wide Web fait naître de profonds bouleversements technologiques. E-commerce, musique MP3 et streaming… Ces nouveautés entraînent dans leur sillage des changements majeurs dans plusieurs pans de notre société. A l’opposé des révolutions politiques dures qui ont changé le monde lors des précédentes décennies, c’est une révolution douce qui va bouger les lignes et renverser les acquis. De jeunes compagnies apparaissent et deviennent en quelques années les nouveaux maîtres du commerce mondial. C’est l’avènement de trois sociétés de l’acronyme GAFA : Google , Amazon, et Facebook.

Cet environnement fertile permet aux jeunes pousses du numérique d’imposer rapidement un système hégémonique où le premier arrivé rafle toute la mise :

Pour le dire dans la langue de Shakespeare, ou plutôt de Steve Jobs : « The winner takes all » !

2008-2018 : l’ère de la Disruption

L’arrivée de l’iPhone en 2007 entraîne un nouveau changement majeur, avec l’arrivée des applications mobiles. Cette évolution technologique va permettre l’émergence de start-up qui vont déstabiliser les modèles économiques existants. On parle alors de « Disruption ».

En quelques années, ces nouveaux acteurs réussissent à disrupter les business existants et devenir incontournables. Une évolution rapide rendue possible par la démocratisation du web et des appareils mobiles, qui a permis à ces pure players de s’offrir rapidement une situation de quasi-monopole en se montrant plus agiles que les acteurs traditionnels :

  • Uber est aujourd’hui le 1er transporteur automobile au monde, sans gérer un seul véhicule,
  • Airbnb est devenu le 1er hébergeur au monde, sans gérer un seul établissement hôtelier.

Les acteurs traditionnels doivent donc faire face à une concurrence qui les contraint à relever de nouveaux challenges.

Les entreprises n’ont finalement que deux choix si elles veulent faire face aux défis de la révolution digitale.

Inaction, transformation ou transition ?

Face à cette réalité, les entreprises ont plusieurs façons de réagir.

  • l’inaction : ne rien faire est évidemment la plus mauvaise décision. « Qui n’avance pas recule« . Au rythme de l’évolution des technologies, une entreprise qui ferait ce choix pourrait survivre une décennie tout au plus.
  • la transformation : Contraignante, elle oblige à revoir l’offre de produits/services. Elle peut également imposer de revoir les fondements même de la structure. C’est la méthode forte, mais elle s’avère nécessaire si l’offre actuelle ne peut s’adapter au nouvel environnement technologique. C’est le cas notamment pour la presse, l’audiovisuel ou le secteur bancaire.
  • la transition : Cette méthode doit être appliquée par les entreprises pouvant adapter leur offre. C’est une méthode douce, plus rapide, moins coûteuse, et qui peut éviter de modifier l’ADN d’une société. Le secteur de l’immobilier ou encore les agences de communication sont concernés.

Entre transformation ou transition, les entreprises n’ont finalement que deux choix si elles veulent faire face aux défis de la révolution digitale. Et elles doivent opérer ce choix en étant agiles et visionnaires, car « vouloir être de son temps, c’est déjà être dépassé » (Eugène Ionesco) ! Nous vivons décidément une époque formidable.

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