Les films de la saga Marvel Studios sont une success story sans précédent dans l’univers du cinéma et du divertissement. Analyse de cette réussite hors-norme.
Thanos n’a qu’à bien se tenir, les super-héros Marvel sont bien partis pour rester les maîtres de l’univers (au moins cinématographique) pendant de nombreuses années. Après avoir frôlé la faillite en 1996, la firme Marvel a réussi à transposer avec succès sur grand écran son catalogue de héros de bande-dessinée. Une réussite implacable, fruit d’un savant mélange entre sociologie, marketing et génie commercial.
Des super-héros avec leurs faiblesses
Iron Man, Captain America, Hulk mais aussi Spiderman ou Black Panther… L’univers cinématographique Marvel repose en premier lieu sur des personnages charismatiques et haut en couleurs. Mais contrairement aux super-héros traditionnels, ces personnages présentent des fragilités et des contradictions. Hulk est en proie à une sorte de schizophrénie, Iron Man a des problèmes cardiaques, Spiderman est un jeune ado pas très populaire dans son quartier du Queens à New-York…
De réelles fragilités qui rendent ces personnages humains et accessibles, et permettent aux spectateurs de s’identifier plus facilement à ces super-héros.
Black Panther était apparu dans les BD Marvel en 1966, trois ans après le discours historique de Martin Luther King. Il signe avec succès son retour 50 ans plus tard, dans une Amérique conduite par Donald Trump.
Des messages de société
Depuis sa création en 1939, Marvel a toujours surfé sur les questions de société. Ces récents succès au box-office en sont le parfait exemple.
Sorti en 2018, Black Panther a réussi à conquérir l’ensemble du grand public. Une première pour un film centré essentiellement autour d’un super héros noir-africain. Le personnage original était apparu dans les BD Marvel en 1966, trois ans après le discours historique de Martin Luther King. Il signe avec succès son retour cinquante ans plus tard, dans une Amérique conduite par Donald Trump.
Le film suivant, « Avengers, Infinity War » (2018) abordait en arrière-plan la problématique écologique. Dans ce nouveau blockbuster, le grand méchant Thanos avait pour objectif de détruire la moitié de l’humanité pour pallier à la rareté des ressources dans l’univers.
La cause féministe et la place des femmes dans la société ne sont pas en reste. En 2019, l’héroïne Captain Marvel répondait à cette problématique, dans la continuité du mouvement contestataire #MeToo.
Chaque film alimente les épisodes précédents et ceux à venir.
Des épisodes qui se complètent et se nourrissent les uns des autres
La franchise personnifiée par Stan Lee est un formidable labyrinthe, dans lequel se rencontre et s’entremêle l’ensemble des personnages de la saga. Chaque film alimente les épisodes précédents et ceux à venir. Un véritable trait de génie des scénaristes, qui oblige les spectateurs à regarder l’ensemble des films pour comprendre l’histoire dans sa globalité.
Cette astuce en forme de cercle vertueux permet à Marvel Studios d’engranger des gains considérables en fidélisant les spectateurs.
La fin n’est qu’un début
Cette recette magique serait incomplète sans l’un des ingrédients majeurs : les scènes post-génériques. Dans l’univers Cinématographique Marvel, la fin n’est qu’un début vers de nouvelles aventures. Chaque film est ainsi ponctué d’une scène supplémentaire cachée dans le générique, savant mélange d’éléments énigmatiques destinés à susciter le désir et nourrir les débats entre internautes.
Une maîtrise parfaite de la communication qui permet à Marvel, 80 ans après sa création, de s’imposer comme le super-héros du box office mondial.
Pour aller plus loin :
Le Management selon Marvel : Iron Man (Tony Stark)
Le Management selon Marvel : Captain America (Steve Rogers)
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