Dixième Français de l’histoire à voyager dans l’espace, Thomas Pesquet est un magnifique exemple de réussite professionnelle. Je vous propose de regarder les « soft skills » nécessaires pour devenir astronaute.
Nom de code : Mission Alpha
Quatre ans et demi après son premier voyage dans l’espace en 2016 lors de la mission Proxima, Thomas Pesquet enfile à nouveau son scaphandre pour rejoindre la Station spatiale internationale (ISS) dans le cadre de la mission Alpha.
Après un vol de moins de 6 heures à bord de la capsule « Crew Dragon » de Space X, la firme du fondateur de Tesla Elon Musk, Thomas Pesquet atteindra la station ISS. L’astronaute français restera ensuite en orbite pendant 6 mois.
La station internationale ISS en quelques chiffres
- 400 km, c’est la distance qui sépare la station spatiale de la Terre
- 108 mètres x 73 mètres, c’est la surface de la station. Soit l’équivalent d’un terrain de football
- 27 600 km/h, c’est la vitesse de déplacement de l’ISS. A cette vitesse, on relie Paris à New York en moins de 15 minutes !
Je vous recommande notamment cette vidéo pour découvrir l’intérieur de la station spatiale comme si vous y étiez.
Les 7 qualités pour devenir astronaute selon Thomas Pesquet
Une mission spatiale exige des astronautes des qualités qui sortent de l’ordinaire afin de réussir à vivre et travailler ensemble dans un environnement difficile, un espace exigüe et sur une durée relativement longue.
Dans une interview accordée au Figaro en 2016, Thomas précisait les qualités requises pour intégrer l’équipage de la mission Proxima :
“ Les agences (spatiales) n’ont pas besoin de super-héros, de guerriers, de gros ego, mais de gens qui savent travailler en équipe, être patients, s’entendre avec les autres, communiquer. Il faut être capable d’un peu de leadership quand il le faut, mais aussi suivre quand il faut suivre.”
A travers cette citation, on peut identifier 7 qualités propres aux astronautes. Des « Soft Skills » que nous pouvons utiliser à notre tour dans le cadre de notre vie professionnelle.
Etre humble
Superman peut ranger sa tenue, il n’est pas le bienvenu au sein du club très fermé des astronautes ! Dans l’espace pas besoin de surhommes, mais d’hommes sachant faire preuve d’humilité.
Un bon exemple à reproduire dans le monde de l’entreprise, où nous voyons trop souvent des egos surdimensionnés freiner la progression d’une équipe ou d’un projet. Si les astronautes ne peuvent se le permettre, alors nous non plus !
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Savoir travailler en équipe
Dans l’espace, chacun doit être capable de faire passer le collectif avant l’individuel.
Ces hommes vont devoir vivre et travailler ensemble 6 mois dans un espace clos. Il est assez facile de comprendre que l’intérêt des autres doit passer avant celui de chacun.
Travailler main dans la main est une Condition sine qua none pour atteindre les objectifs d’une mission. En orbite… comme sur terre !
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Etre patient
“Le meilleur remède à tous les problèmes, c’est la patience” disait le poète latin Claute (2ème siècle avant Jésus-Christ).
Nul doute que de nombreux obstacles attendent Thomas et ses compagnons. Et loin de toutes commodités, le moindre problème peut avoir de grandes (et parfois graves) conséquences. Une bonne dose de patience sera donc nécessaire à celui qui sera Commandant de l’ISS pour affronter et se sortir de chaque situation.
Plus terre à terre, la patience est une vertu à cultiver en toutes choses (travail, étude, vie de famille…).
Vous êtes impatient et ne savez jamais attendre ? Alors changez sans plus tarder !
S’entendre avec les autres
Imaginez si les astronautes décidaient de ne plus se parler. Il leur serait impossible de mener à bien la mission qui leur a été confiée.
On a toujours besoin des autres pour réussir, que ce soient nos supérieurs hiérarchiques, employés ou collègues. Même dans le sport individuel de haut niveau, un joueur ne peut atteindre de bonnes performances sans un bon entourage (coach, préparateur, famille…).
Chaque membre d’une équipe doit donc faire des efforts pour cultiver une ambiance propice au travail. Avoir bon caractère, ne pas être « soupe au lait » ou rancunier, savoir tourner la page… autant de critères essentiels pour créer un bon état d’esprit et ne pas nourrir de conflits inutiles.
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Savoir communiquer
L’équipage d’une mission est international et mixte. Il se compose toujours de plusieurs nationalités.
Savoir communiquer est donc essentiel entre les différents astronautes. Mais au-delà des difficultés linguistiques, c’est bien la façon d’échanger et de se comprendre qui sera primordiale.
Contourner les différences est un atout majeur dans un groupe. Dans un 21ème siècle où les frontières n’ont plus la même force qu’au siècle précédent, outrepasser les différences culturelles et cultiver les dialogues interpersonnels est nécessaire pour avancer ensemble et progresser.
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Savoir diriger…
Dans certaines situations, prendre le commandement sera nécessaire. Chacun doit être prêt alors à assumer la responsabilité d’une partie de la mission.
Oser prendre le leadership démontre deux qualités chez un meneur d’hommes : avoir du courage et le sens des responsabilités.
Il est intéressant de noter que Thomas Pesquet indique qu’il faut faire preuve “d’un peu” de leadership. Un peu, mais pas trop ! Cela confirme bien que les égocentriques et autres dominateurs sont exclus de ce type d’équipage.
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…Mais aussi être dirigé
Savoir commander, mais aussi savoir être commandé. En clair, être “locomotive” ou “wagon” selon le besoin et la situation.
Faire preuve d’humilité si les conditions l’exigent est une qualité attendue chez tout leader, au même titre que le sens du courage et des responsabilités. Cela démontre qu’il préfèrera placer l’intérêt collectif au dessus de sa propre réussite.
Une valeur exigée dans l’espace, à appliquer aussi sur notre belle planète !
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Cette tribune a été mise à jour en avril 2021.
Elle a été publiée initialement en 2016 sur Le Cercle les Echos et Linkedin Pulse.
1 Comment
c’est fantastique merci