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Qwant : à la conquête du web

Avec 21 millions de consultations en mai 2016 et une audience qui a plus que doublé en 6 mois, Qwant est en train de se faire « une place au soleil». Présentation de cette pépite aux accents niçois avec Éric Léandri, Co-Fondateur et Directeur Général.

Qwant est un moteur de recherche pas comme les autres. Contrairement à ses concurrents, il offre la particularité de ne pas traquer ses utilisateurs et ne collecte aucune donnée personnelle de navigation ou de localisation.
D’autre part, en proposant plusieurs déclinaisons de son moteur (Qwant Junior, Qwant Lite…) la start-up française, dont les équipes de développement sont basées à Nice, a réussi en quelques années à séduire un public de plus en plus nombreux.

“ C’est en 2011, quand Google a décidé de ne plus être « la Suisse » de l’internet, que nous avons imaginé Qwant.” 


Pouvez-vous nous expliquer comment est né Qwant ?

Qwant est un moteur de recherche européen « Made In France » qui repose sur deux principes : le respect de la vie privée et la neutralité des résultats. Une autre vision du web, avec pour ambition de proposer une alternative crédible et fluide et de rétablir la confiance de l’internaute. Nos résultats présentent dans une interface épurée les contenus du web, les médias sociaux, les actualités, ainsi que les photos et les vidéos.

L’aventure a commencé il y a 5 ans. C’est en 2011, quand Google a décidé de ne plus être « la Suisse » de l’internet, que nous avons imaginé Qwant. À partir de là, il nous a fallu deux ans de R&D.

Aujourd’hui, alors que nous allons bientôt fêter nos 3 ans de service ouvert au grand public, Qwant est soutenu par une équipe d’une quarantaine de personnes et compte plus de 20 millions de visites mensuelles.


Vous proposez également deux déclinaisons innovantes avec Qwant Junior et Qwant Lite. Quelles sont leurs particularités ?

Qwant Junior est le premier moteur de recherche destiné aux enfants. Grâce aux travaux menés par l’université de Toulouse, Qwant Junior a établi une liste noire de sites inappropriés (violence, pornographie…) et intégré une liste blanche reconnue par l’Éducation Nationale (sites institutionnels, chaînes thématiques certifiées…), permettant aux enfants de découvrir la richesse du Web sans contenu choquant. En plus de ses algorithmes permettant de filtrer l’internet, Qwant Junior propose, pour les professeurs de l’éducation nationale, de participer à l’identification de contenus inappropriés en les signalant.

Les résultats ainsi remontés sont vérifiés par l’équipe de Qwant Junior avant d’être appliqués au moteur de recherche.

Qwant Lite est une déclinaison de Qwant adaptée aux machines un peu anciennes ou peu puissantes. Une caractéristique importante qui permet une accessibilité par un parc de machines plus étendu.

“ Le bassin azuréen bénéficie d’un éco-système propice au recrutement et à l’émergence de start-up.” 


Quelle est la taille de vos effectifs sur Nice ?

Notre bureau à Nice est composé d’une trentaine de personnes.


Parvenez-vous à recruter en local les talents dont vous avez besoin ?

Parfaitement ! Le territoire azuréen a rapidement saisi les enjeux d’un enseignement riche et dédié aux nouvelles technologies.

Les diverses composantes publiques et privées de l’Université Côte d’Azur, lauréate du dernier appel IDEX, couvrent et développent un large spectre de formations ante et post bac, y compris dans l’enseignement supérieur.

L’institut Ulysse, regroupant les formations publiques, peut aussi s’appuyer sur des laboratoires de recherche spécialisés et collabore notamment avec l’association AsTRES regroupant 13 établissements supérieurs français s’ouvrant fortement à l’international.

Le bassin azuréen bénéficie donc d’un éco-système propice à la fois au recrutement mais également à l’émergence de start-up prometteuses.


Quels sont à vos yeux les atouts de la French Riviera dans le domaine du digital ?

La Métropole French Tech Côte d’Azur rassemble les compétences pour explorer et déployer un écosystème désirable et viable.

La Côte d’Azur est la première destination des touristes français et la deuxième région européenne pour ses capacités d’accueil. En 2015, la région a accueilli 11 millions de visiteurs. Près d’1 sur 5 est venu en voyage d’affaires, et les clients étrangers représentent 48% sur le total des séjours.
Les retombées économiques ont été supérieures à 10 milliards d’euros en chiffre d’affaires, ce qui représente 75.000 emplois directs.

C’est une activité foisonnante mais également un secteur de forte concurrence dans lequel l’Innovation est une nécessité absolue.

L’Innovation permise par les technologies numériques est donc devenue un domaine d’activités économiques majeur du territoire, avec notamment Sophia Antipolis, première technopole européenne.

Afin de répondre aux enjeux du numérique, notre territoire s’appuie sur un écosystème complet partant de l’enseignement jusqu’à la mise en accélération des start-up les plus innovantes et s’appuyant sur des structures territoriales fortes et volontaires.

Cette interview est extraite du livre blanc « La Côte d’Azur, Terre de Digital » téléchargeable gratuitement sur mon blog.

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