La pandémie mondiale du Covid-19 a eu un impact majeur sur l’économie réelle et digitale. Focus sur les secteurs du numérique qui ont tiré profit ou non de la conjoncture.
3,5 milliards de terriens se sont retrouvés confinés au plus fort de la crise. Une situation inédite à l’impact économique considérable qui devrait plonger l’économie mondiale dans sa pire récession depuis les années 30.
Mais toutes les entreprises n’ont pas été impactées dans les mêmes proportions. Si certaines ont été fortement fragilisées, d’autres – au contraire – on tiré profit de cette situation.
Conséquence immédiate de la crise : Airbnb a annoncé le licenciement du quart de ses 7.500 salariés.
Airbnb et Uber, deux géants aux pieds d’argile
Conséquence des contraintes sanitaires mises en place par les autorités, les secteurs de l’événementiel, du spectacle, du tourisme ou de la restauration ont été particulièrement affectés.
Les voyages et séjours étant impossibles, le spécialiste de la location court-terme entre particuliers Airbnb a vu son activité stoppée net dès les premiers jours de la crise. Conséquence immédiate : début mai 2020, la firme fondée en 2008 à San Francisco a annoncé le licenciement du quart de ses 7.500 salariés. Et difficile de prédire pour le moment si ce marché repartira rapidement.
Autres secteurs fortement impactés par la crise sanitaire, le transport et la restauration. Deux axes sur lesquels régnait la startup Uber avec son service de véhicule avec chauffeur et celui de livraison à domicile Uber Eats.
Si le nombre de trajets en VTC s’est réduit drastiquement, l’activité d’Uber Eats a néanmoins permis de jouer un rôle d’amortisseur en voyant son chiffre d’affaires progresser de plus de 50% sur la période. Dans le futur, la jeune pousse devra toutefois résoudre la délicate équation de la baisse liée aux déplacements professionnels.
Les influenceurs Travel sur Instagram sont d’autres victimes collatérales de l’épidémie de coronavirus. Difficile de proposer quotidiennement des photos depuis les plus beaux hôtels du monde si les voyages sont fortement réduits ou proscrits. Dans ce contexte, c’est un business model entier qui est à repenser pour ceux qui avaient réussi à rassembler des communautés de plusieurs millions de fans autour de cette thématique.
La période de confinement a permis aux services de SVOD comme Netflix et Disney + de s’imposer dans les foyers français.
Le boom des applis de visioconférence et de la SVOD
A l’opposé, d’autres entreprises ont réussi à tirer leur épingle du jeu lors de cette période compliquée. L’application de visioconférence Zoom a ainsi vu son nombre d’utilisateurs s’envoler littéralement. Alors que 10 millions de personnes utilisaient quotidiennement le service en 2019, ce sont 300 millions d’utilisateurs qui se sont connectés en avril 2020 pour des réunions de travail ou des échanges avec leurs proches.
La période de confinement a également permis aux services de SVOD comme Netflix de s’imposer dans les foyers français. Lancée en avril 2020, la plateforme Disney + a conquis rapidement plusieurs millions de familles, ravies de pouvoir occuper leurs enfants privés de bancs d’école. Un coup de pouce du destin en forme de clin d’oeil pour le spécialiste des contes de fées.
Les influenceurs spécialisés dans les thématique Sports ou Bien-être sont également de grands bénéficiaires du confinement. Soucieux de se maintenir en forme, les français les ont plébiscités sur la période. Selon une enquête Odoxa publiée début avril 2020, deux tiers des sondés ont indiqué avoir une activité physique ou sportive quotidienne, pour une durée moyenne de 28 minutes. Des séances de fitness rythmées par les conseils de coachs en live depuis Facebook ou Instagram.
Si certains secteurs ont tiré leur épingle du jeu de cette crise sanitaire, d’autres devront adapter leur modèle économique pour espérer maintenir une activité rentable dans une économique transformée et aux contours incertains.