Le lancement très attendu de la plateforme de streaming Disney + a tenu toutes ses promesses. Décryptage des leçons à retenir de ce formidable succès commercial.
Un raz de marée. C’est l’effet provoqué par la mise en ligne de l’offre Disney + en France début avril. Plus globalement, la plateforme a rencontré un succès mondial fulgurant en franchissant le cap des 50 millions d’abonnés payants, 5 mois seulement après son lancement aux États-Unis. Une recette du succès qui repose sur 4 axes principaux.
Les temps et les conditions changent si rapidement que nous devons garder notre objectif constamment concentré sur l’avenir.
Walt Disney
Une offre produit adaptée
Il convient de reconnaitre que l’offre proposée par le géant américain est particulièrement attractive. Aux grands classiques du catalogue Disney (La belle au bois dormant, Peter Pan, la reine des neiges…) s’ajoutent les principaux blockbusters cinématographiques des dernières décennies, avec les dessins animés Pixar (Nemo, Cars…), la saga Star Wars et l’univers Marvel.
La firme américaine s’est également appuyée sur le modèle Netflix qui consiste à proposer des séries originales et inédites très attendues par les fans, comme « Le Mandalorian », le « Faucon et le Soldat de l’Hiver » ou « Loki ».
La stratégie de Disney est efficace : tirer profit d’un catalogue de produits phares déjà existants, et ajouter une offre complémentaire attractive. Un cocktail efficace pour conquérir un large public.
Pour aller plus loin : Marvel Studios : les 4 piliers d’un succès planétaire
Un excellent positionnement Prix
Avec un abonnement mensuel à 6,99 euros, la plateforme a a fait le choix d’une positionnement agressif vis-à-vis de ses concurrents.
L’entreprise fondée en 1923 par Walt Disney peut se permettre de proposer cette tarification car son offre est largement composée de films et dessin-animés déjà amortis et rentabilisés commercialement. Elle donne ainsi une nouvelle vie à des produits en fin de cycle, là où ses concurrents doivent, au contraire, acheter des séries (« Casa de papel« ) ou produire des programmes exclusifs (« Games of thrones ») à des tarifs prohibitifs.
Un marché mature
L’offre Disney + est arrivée sur un marché qui a déjà atteint le stade de la maturité. Nul besoin de convaincre le public d’adopter un nouveau mode de consommation, Netflix ou Amazon Prime Video ont déjà investi massivement depuis plus de 10 ans pour préparer ce terreau fertile.
Le géant américain a donc lancé son offre auprès d’une cible déjà conquise par le streaming vidéo. Une stratégie d’attente qui lui a permis de gagner un temps considérable. Résultat : alors que Netflix a mis une décennie pour dépasser les 150 millions d’abonnés payants, Disney est parvenu à en séduire 50 millions en seulement 5 mois.
Le parfait timing
Pour atteindre le succès, il faut parfois un coup de pouce du destin. Il est évident que le timing du lancement en avril 2020 en Inde et en France était parfait.
La firme avait fixé cette date longtemps à l’avance, sans savoir toutefois qu’une majeure partie du monde entier allait se retrouver confinée suite à la crise sanitaire du Covid-19. L’arrivée de Disney + s’est révélée une excellente opportunité pour beaucoup de familles, qui avaient d’occuper le temps libre de leurs enfants privés d’écoles.
Un coup de chance qui transforme le lancement de la plateforme SVOD de Disney en un véritable conte de fées. Mais sur ce point, la firme américaine s’en est fait une spécialité !
Cet article est également disponible en podcast sur « L’empreinte digitale » :
Disney + : les 4 leçons d’un lancement réussie